L étagère Saint Malo

Dans la foulée du billet précédent et me disant qu'il y avait sans doute une symbolique quelconque qui m'avait échappé, je me suis empressé de lire le ravissement de Lol V. Stein. J'aimais beaucoup Duras (surtout les petits chevaux de Tarquinia et le marin de Gibraltar) mais là, je dois reconnaitre qu'on retrouve l'univers que je n'aimais pas chez elle (comme dans Moderato cantabile ou Hiroshima mon amour). Les dialogues sont étranges, les descriptions très étranges (heureusement le narrateur se dévoile à la moitié du roman.

En conclusion, je le conseille pour les après midi au coin du feu, lorsqu'on a vraiment le temps de lire et de réfléchir...

Editions Folio, 191 pages, 5,10€

Bon, par où commencer. Je ne connaissais Jean Rolin que par ses articles dans Libé ou le Figaro. Je savais de lui que c'était un écrivain "nature" d'après les critiques. Je me suis laissé tenter par ce nom qui sonnait comme le bouquin de Marguerite Duras (billet à venir). Le pitch est simple: un membre du contre espionnage français nous écrit depuis la frontière Tadjik ou Afghane et nous compte ses péripéties à Los Angeles, où il était sensé déjouer un complot visant à enlever Britney Spears. Pourquoi me dis-je, après tout, il serait plus facile d enlever Britney que d envoyer deux avoins dans le WTC. Mais le bouquin est long (même s'il ne fait que 285 pages), les descriptions des lignes de bus me font penser que l'auteur a voulu nous montrer qu'il s'était renseigner sur son sujet. L'ensemble ne présente pas grand intérêt! Une grande déception, du coup, pour ne pas rester sur un échec, j'ai acheté L'explosion de la durite afin de me faire une opinion plus globale de Jean Rolin.
En tout cas, n'achetez ce livre que pour soutenir votre libraire!!!

Editions P.O.L.; 285 pages, 17€

J'étais très admiratif avant d'acheter ce bouquin, très enthousiaste en l'achetant et juste satisfait à la fin de la lecture. Il faut reconnaitre que l'écriture est assez "facile", plus proche du reportage que de la littérature romancière de la fin du siècle dernier. Mais ce n'est pas l'important. L'histoire (autobiographique) est troublante, dure et même violente socialement parlant. La démarche de l'auteure est très intéressante et honnête: elle s'arretera le jour où on lui propose un CDI, afin de ne pas prendre la place "d'une autre".
J'ai aimé mais pas adoré car effectivement, il me manque la critique ou l'oeil acerbe. J'ai le droit à une description précise mais non jugeante. Or, ce que j'aime justement dans les biographies, c'est le jugement de la situation.
Néanmoins, je recommande la lecture de ce bouquin, d'autant qu'il est passé en "poche" récemment.

Editions Points; 238 pages, 6,50€

Après une très longue interruption, je reprends le cours de mes compte-rendus de lectures avec ce bouquin.
Je l'ai choisi car j'ai voulu verifier, lors de mon retour à Paris pour cette année, à quelle point mes origines parisiennes sont restées présentes.
Ce bouquin n'est pas très intéressant si l'on considère le style (il faut savoir qu'à l'origine, le projet initial était de réaliser un blog), assez intéressant si l'on considère les clichés à propos des parisiens mais l'ensemble laisse un goût d'inachevé, d'incomplet. L'idée était bonne mais le principe pas assez poussé, selon moi.

Je conseille donc cette lecture pour le métro (parisien?) ou les vacances.

Editions 10/18, 180 pages, 12,50€

Nous y sommes, la pré-rentrée est demain, la rentrée "officielle" est lundi: C'est au pied du mur qu'on le voit mieux...

Encore une réussite dans mon choix de lecture! J'avais déja lu Le joueur d'echecs et je me suis plongé dans ce petit bouquin avec délectation.

J'apprécie beaucoup chez cet auteur, les descriptions psychologiques des différents personnages et cette fois encore, je suis servi. Pour faire simple avec le synopsis, une vieille anglaise raconte à un jeune homme; qui semblait comprendre la fuite d'une femme avec un homme qu'elle ne connait que depuis vingt-quatre heures; qu'elle a vécu une histoire sensiblement ressemblante.

C'est très bien écrit, très rythmé et je recommande donc ce livre fortement.

Editions Le livre de poche, 125 pages, 4,5€

Pour ce mois de juillet, voici le podium:

1er: Le coeur en dehors, Samuel BENCHETRIT

2nd: Art, Yasmina REZA

3ème: Le vicomte pourfendu, Italo CALVINO

Un bouquin offert par mon père, un auteur que j'ai apprécié (nottement La part de l'autre (offert par ma mère) et L'évangile selon Pilate), j'ai donc commencé cette lecture avec beaucoup d'enthousiasme. Pour faire simple l'histoire est belle (un petit enfant juif est caché pendant la guerre par un prêtre philosémite). L'histoire donc est belle mais la fin me parait bien naîve. Enfin, la relation entre ce prêtre et le petit Joseph me parait presque suspecte...

Bref, c'est une lecture intéressante mais ce bouquin ne m'a pas laissé le goût du travail achevé.

Editions Le livre de poche, 120 pages, 5€

Postulat de départ, je n'aime pas le théatre, je n'arrive pas à "rentrer" dans l'histoire, à trouver les personnages crédibles... On m'a néanmoins conseillé cette pièce en ajoutant qu'elle avait été jouée avec Lucchini et Arditi. Je me suis laissé convaincre et le résultat a été surprenant:

Serge a acheté "un tableau blanc avec des liserés blancs", Marc ne comprend pas que son ami ait acheté "cette merde" et Yvan n'ose pas donné son avis... S'en suit un crescendo devastateur pour leur amitié.

C'est très bien écrit, c'est entrainant et j'ai vraiment aimé. Je pense même trouver le Dvd de la pièce prochainement.

Editions Magnard, 82 pages, 5€

J'ai toujours apprécié les romans de Benchetrit pour leur fraicheur, leur style parlé, leur justesse de ton. Ce dernier bouquin ne déroge pas à la règle. C'est l'histoire d'une journée dans la vie de Charly, petit black de banlieue d'origine Malienne. En lisant ce roman, j'ai pensé au film de Kassovitz, La haine: quleques personnages (trois dans le film, un peu plus dans ce bouquin entre la mère de Charly, son frère, ses potes et sa presque fiançée Mélanie), pendant une seule journée. Les différents chapitres correspondent aux heures de la journée. Le rythme est sympa, sans longueur. A la fin, je me suis senti encore un peu plus "indigné" par sa situation.

Bref, c'est une belle lecture que je recommande chaudement.

Editions Le livre de poche, 248 pages, 6,50€