L étagère Saint Malo

Je me souviens vaguement l'avoir lu (ou avoir vu le dessin animé plutôt, à moins que ce soit le film avec Judy Garland?). Quoiqu'il en soit, je me souviens d'une belle histoire, une sorte de conte (quoique vu le nombre de pages, il s'agirait plutôt d'un roman). En le relisant à 31 ans, j'ai découvert une histoire avec des messages de tolérance, d'ouverture aux autres et de tolérance. L'histoire de cette Dorothée perdue dans un monde merveilleux (mais également terrifiant!).  Les relations qu'elle noue avec l'épouvantail, le bucheron de fer blanc et le lion sont très intéressantes car variées et les différences de chacun l'aide dans sa volonté première: retourner au Kansas. Je conseille donc ce bouquin quelque soit l'âge!

Editions Flammarion; 179 pages; 3,20€

J'ai déjà lu ce livre, voilà ce que je me suis dit en l'achetant, mais je n'en ai aucun souvenir! J'avais du emprunter ce bouquin dans la bibliothèque de mes parents et je n'en ai certainement pas compris tout le sens ni tout le cynisme.

Je l' ai donc relu avec beaucoup de plaisir! C'est l'histoire d'un vicomte génois qui part à la guerre contre les turcs. Un boulet de canon le coupe en deux et chaque moitié (une représentant le bien, l'autre le mal) va vivre "sa vie". Cela aurait pu être très manichéen et donc peu intéressant, il n'en est rien! J'ai vraiment aimé l'histoire, j'ai été séduit par les histoires des différents personnages. Je recommande donc vivement ce petit livre!

Editions Le livre de poche, 123 pages, 3,50€

Pour ce mois de juin, voici le podium:

1er: Nicolas REY: Un léger passage à vide

2nd: Bernard SCHLINK: Le liseur

3ème: Jules VERNE: Paris au XXème siècle.

Si vous cherchez une lecture d'été, cela peut vous convenir... et encore! C'est l'histoire de deux mecs (comme aurait pu dire Coluche) qui se raconte leurs vies, pendant plus de trois cent pages.

Ce bouquin ne m'a pas intéressé du tout! Leurs échanges sont plats et cet étalage de culture me laisse penser que moi aussi, avec leur argent, je pourrais bouquiner plein de trucs et en faire un livre.

Bref, je n'y ais trouvé aucun intéret... A fuir!

Editions Flammarion-Grasset, 333 pages, 19€

Un avant dernier billet pour ce mois de juin bien rempli. Une assez belle histoire: Michaël est, à quinze ans, l'amant d'une mystérieuse Hanna (de vingt ans son ainée). Elle le quitte du jour au lendemain et ils ne se retrouvent que sept ans plus tard lors du procès d'Hanna (en 1965) où elle est accusée et condamnée pour le rôle qu'elle a joué pendant la guerre (surveillante à Auschwitz) et ne la recontacte que qeulques année plus tard alors qu'elle est en prison. Voici le pitch (l'histoire donc) en ne précisant évidemment pas quel lourd secret porte Hanna et surtout, comment se déroule la fin qui est très surprenante et marquante.

Ce livre se lit bien, n'est pas d'un intéret énorme mais l'histoire est intéressante. Avec l'arrivée de l'été, c'est un livre que je recommande vivement sur la serviette, pour remplacer les Musso, Lévy et autres livres de plage...

Editions Folio, 243 pages, 5,89€

C'est le deuxième roman de Houellebecq que je lis et je ne suis pas sur d'en lire un troisième! Le fait qu'il ait eu le Goncourt (après une petite polémique à propose de ses emprunts à WIkipédia) m'a longtemps fait hésiter. Si je commence par les points négatifs, je m'en fiche un peu du fait qu'il ait ou pas emprunter des définitions dans wikipédia, mais en tout cas, elle n'apporte rien (la mouche domestique, Frédéric Nihous ou Beauvais etc...). Mon sentiment est partagé car d'un coté, l'auteur s'est voulu très précis, et de l'autre il écrit des inepties (pour aller de Paris à Souppes (et il se trouve que je connais bien cette région pour avoir passé d'inombrables week-end et vacances dans la maison familiale à moins de 20 Km), le personnage principal (Jed) prend l'autoroute du sud (A6) passe le péage de St Arnoult (on n'est plus sur l'A6 mais l'A10, à plus de 50 Km), ce qui est donc impossible.

Le bouquin est plein de lenteurs dûes aux nombreuses descriptions inutiles et aux précisions qui doivent faire plaisir à l'auteur mais qui n'apporte pas grand chose au livre. La fin est selon moi baclée, l'auteur est égocentrique et narcissique (mais je suppose qu'il est assez intelligent pour vouloir paraitre comme tel pour qu'on parle encoer plus de lui) et le fait de s'inclure dans l'histoire ne m'apparait pas comme un plus, mais comme le dit un des personnages à propos de l'auteur lui même: "En somme, fit remarquer Jasselin, il ne se prenait pas pour de la merde..." (page 319).

Concernant la fin, on bascule dans une sorte de roman d'anticipation (Beigbeder décède à 71 ans) et là, Houellebecq n'est vraiment pas bon: Jules Verne (voir le billet sur Paris au XXème siècle) prédisait des avançées technologiques plus ou moins loufoques mais Houellebecq ne voit rien: Un satellite Creuse Sat, un Suv électrique Audi et des branchements en USB... On est en 2036 et après nous gaver de détails techniques sur les différentes focales d'appareils photos où l'on voit qu'il s'est bien documenté, il ne prévoit rien de plus spéctaculaire. Si on n'a pas d'imagination, on ne bascule pas dans le futur!

On est, selon moi toujours, dans la tradition des prix Goncourt qui ne me plaisent pas, mais dont l'intérêt réside dans le nombre de ventes dûes aux différentes polémiques ou sujets contreversés (Les bienveillantes avec le nazi homo est dans la même catégorie).

Malgré tout, je me suis laissé avoir par le système puisque j'écris sur ce bouquin l'un des plus longs billets... Il est vraiment fort ce Houellebecq!

Editions Flammarion, 428 pages, 22€

Je ne pouvais statistiquement pas faire tout le mois de juin en allant de coup de coeur en lectures plaisir... Forcément je devaischoisir un livre qui me plairait moins. J'avais délibéremment choisi de ne pas lire Trois femmes puissantes(Goncourt 2009) car je sujet ne m'intéressait pas mais je me suis dit qu'il serait dommage de passer à côté d'une auteure alors j'ai choisi cette Comédie classique.

L'histoire se passe sur une seule journée, autour d'un personnage principal, en un lieu et le tout, en une phrase. Du fait de cette dernière particularité, je me suis senti pressé dans la lecture de ce bouquin et ne pouvant faire des pauses quand je le souhaitais, je me suis lassé de cette histoire ne me passionnant pas du tout. En conclusion, je dirais que cette particularité de n'écrire qu'en une phrase n'a d'intérêt que pour relever le caractère fade et insignifiant de ce petit livre.

Je ne le conseille évidemment pas du tout.

Editions Folio, 124 pages, 5,41€

Je ne connaissais aucun bouquin de Nicolas Rey avant celui-ci. Je ne connaissais l'homme que par ses chroniques le midi sur Canal "En aparté" avec Pascale Clark et il me paraissait tourmenté mais passionnant. Après la lecture de ce petit bouquin autobiographique, je confirme: tourmenté (très) et passionnant. Tout commence lors d'une visite chez le médecin avec sa compagne où on lui annonce qu'il aura un fils, et cela se termine bien plus tard (Hippolyte est un jeune garçon). L'auteur est passé par beaucop d'état que je ne souhaiterais pas connaitre et la morale de cette histoire, s'il devait en avoir une, est expliquée par son fils: Hippolyte parle à son père de sa vision d'un couple: "D'abord les bisous, ensuite l'amour et après, on est malheureux comme papa"... (page 152).

Je conseille vivement ce petit bouquintrop vite lu!

Editions J'ai lu, 156 pages, 4,56€

Je continue mes lectures sur Paris (après Métronome de Laurent deutsch et Connaissez-vous Paris? de Raymond Queneau) avec ce bouquin de Jules Verne qui fut refusé par son éditeur Hetzel. Ce livre est en deux partie et je n'ai aimé que la première. La première moitié de ce roman m'a fait penser à des livres comme 1984 de George Orwell ou Fahrenheit 451 de Ray Bradbury: roman d'anticipation, au futur parfois inquiétant (la littérature et les arts sont méprisés) mais presque réaliste: l'argent domine le monde et remplace les guerres. Dans cette partie, Jules Verne imagine Paris avec un réseau d'air commprimé pour assurer tous les efforts mécaniques dans les foyers et un métro aérien.

Par contre, dans la deuxième partie, l'histoire se recentre sur le personnage principal (Michel) et sur ses sentiments. Je dois avouer que cette partie m'a beaucoup moins intéressé. L'une des principales qualités de Jules Verne, selon moi est sa capacité à visualiser et à proposer des hypothèses crédibles sur le futur industriel et sociétal. Dès que ces romans se recentrent sur les sentiments des différents personnages, je dois avouer que je suis moins intéréssé.

Editions Livre de poche, 183 pages, 4€

Il n'y a pas de podium du mois d'avril car j'ai été déçu par La chute de Camus et pas intéressé par Purge d'Oksanen.
Je pense que le podium du mois de juin sera plus fourni car je finis Un léger passage à vide de Nicolas Rey, Paris au XXème siècle de Jules Verne et je vais commencer dans les prochains jours le Goncourt de Houellebecq...